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L’exposition immersive consacrée à René Magritte fut une franche réussite.
« Vivre ce n’est pas seulement respirer… C’est aussi avoir le souffle coupé », peut-on entendre dans la « romcom » Hitch. À l’exposition immersive Magritte qui fermait ses portes à la Boverie le dix-huit avril dernier, le spectacle proposé permettait, si pas d’avoir le souffle coupé, de prendre une respiration salutaire dans un quotidien trop souvent surchargé et vécu à un rythme effréné.
Expérience totale, cette exposition invite au voyage – sans quitter la salle de projection – et à la contemplation. En profitant d’une savante scénographie, les spectateurs peuvent (re)découvrir l’œuvre d’une vie, celle d’un artiste incroyable, chef de file du surréalisme, qui a fait connaître notre pays de cocagne à travers le monde entier.
Une formule qui a le mérite de changer du schéma d’expo classique et qui permet de profiter du talent de René Magritte sous une autre forme même si, il faut le reconnaître, cela perturbe quelque peu au départ. Le vrai atout supplémentaire de cette excellente exposition qui aura attiré les foules à la Boverie, c’est l’offre proposée en réalité augmentée. Muni d’un casque, il est plaisant et déroutant de se retrouver plonger – en apesanteur – dans l’univers du peintre bruxellois. Un petit « plus » qui offre un moment suspendu et achève de faire de ce passage à la Boverie une franche réussite.
Thiebaut Colot