Pendant trois week-ends, « De l’autre côté », le festival de l’image de Stavelot propose des expositions qui valent le déplacement. Un parcours d’artistes à travers la ville pour s’émerveiller mais également susciter la réflexion.
The other side est un nouveau projet qui a vu le jour très récemment à Stavelot. « Un festival de l’image qui est plus qu’une simple exposition. Nous avons voulu créer un parcours d’artistes, que nous avons programmés, exprimant ainsi de manière plurielle qui nous sommes », précisent les organisateurs sur les réseaux sociaux.
Durant trois week-ends, les 25 et 26 juin, les 1, 2 et 3 juillet et les 8, 9 et 10 juillet, de nombreux artistes exposeront leur travail, offrant ainsi aux spectateurs leur vision du monde, de la société ou de sujets aussi divers que variés. « Ce projet propose d’aller voir plus loin. Ou plus près, en fait. Chez lui. Chez nous. Nous l’avons construit comme une histoire belle, plurielle, douce », détaillent les organisateurs de cet évènement de trois semaines. « Le temps d’une promenade, à travers la ville, nous vous invitons à la rencontre d’une série d’artistes, entre expos intérieures et expos à ciel ouvert, à la curiosité de l’autre, à sa diversité, à ses richesses. À chercher le murmure, la beauté, dans la simplicité. »
Le nombre de photographes exposés est considérable. Citons, pêle-mêle, Sébastien Roignant, Marc Wendelski, Axel Tihon, Anne Chopard, Olivier Cornil, France Dubois, Lara Gasparetto, Philippe Herbet ou encore Jonas Luyckx et Youquine Lefèvre.
France Dubois, justement, explore sans relâche les territoires de l’intime. « Entre rêve et réalité, visible et invisible, la frontière est infime, presque transparente, comme un fil tendu entre deux univers. Un rien peut faire basculer les individus sur l’autre rive, dans d’autres mondes », contextualise le site internet du festival.
Sébastien Roignant (photo illustrative de l’article) se concentre lui sur la nature, à la fois havre de paix mais également dangeureuse. « Par cette série, je voulais moi-même retourner à l’exploration de ces endroits magnifiques où personne ne met les pieds, découvrir les plus beaux, les plus atypiques paysages que la nature peut offrir. Je me suis émerveillé devant la force des cascades, la beauté enchanteresse des forêts de mousse et le plaisir de sauter de rocher en rocher. En ayant toujours à l’esprit, ce sentiment que, dès qu’elle le voudrait, au moindre pas de travers, cette si belle Nature pouvait ne pas me laisser repartir », explique-t-il. « Citadin depuis très longtemps, je m’interroge sur ma place d’être humain dans la société actuelle. C’est une question maintes et maintes fois posée mais j’ai ce besoin de trouver une réponse, de trouver ma réponse. »
Lyoz Bandie, jeune photographe queer, « questionne le genre dans un cheminement éclectique et pluridisciplinaire. Une recherche sensible à de nouvelles libertés. » Une thématique dans l’air du temps qui se retrouve également dans le travail d’Anne-Sophie Guillet. Sa série Inner Self « est axée sur les apparences et l’identité en réalisant des portraits de personnes à apparence androgyne dans le but de questionner la dichotomie des genres et des roles que la société assigne. »
Trois week-ends pour découvrir d’excellents photographes – confirmés ou en devenir – mais aussi pour se (re)découvrir et susciter la réflexion sur des sujets variés et essentiels.
Thiebaut Colot
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Crédit photo : Sébastien Roignant