Le golf est le sport qui a le plus explosé pendant le confinement et la Belgique possède quelques purs talents. #Liégeois vous emmène à la découverte de Basile Malempré, membre du golf de Gomzé et qui rejoindra en août prochain une université américaine pour y combiner les études avec son sport favori.
C’est grâce à son papa Olivier que Basile Malempré a découvert le golf vers l’âge de six ans. Dès onze ans, il participa à ses premières compétitions. « C’est un sport qui me détend, qui canalise mon énergie et ce n’est pas un sport de papy », rigole celui qui vit – cela ne s’invente pas – au golf de Gomzé. « Pendant le confinement, c’était génial, j’avais les greens pour moi tout seul (rires). »
Pour Basile, le golf est une véritable passion. « On peut y jouer à tous les âges mais à un certain niveau, cela devient très physique et mental », précise celui dont le petit jeu est son véritable point fort. « Ce sport aide pour la vie de tous les jours. Il permet d’apprendre à prendre les bonnes décisions, du recul, à voir qu’il existe parfois plusieurs voies pour y arriver. De plus, on gagne en maturité en discutant avec des joueurs plus âgés. »
Durant le confinement, ce sport qui reste parfois considéré en Europe comme élitiste a connu un véritable engouement, voyant son nombre d’adhérents augmenter significativement. « Le golf se démocratise et ne manque pas d’atouts », assure Basile. « On y prend l’air, on ne s’y renferme pas sur soi. C’est tactique et accessible à tous les physiques. On peut jouer avec tout le monde grâce aux strokes et chacun, peu importe son niveau, peut y prendre du plaisir. »
L’adage dit même qu’au golf, on progresse toute sa vie. « Je n’en suis pas intimement convaincu tant le physique prend de l’importance avec des parcours rallongés », avance Basile qui ne cache pas son admiration pour Jordan Smith. « J’en suis fan car il n’est pas hyper grand mais a gagné deux fois les Masters grâce à son petit jeu. C’est l’un des meilleurs du monde sans frapper très loin. C’est incroyable et c’est une vraie source de motivation pour moi. »
Une motivation décuplée lorsque Basile s’est illustré lors de l’Omnium en 2021. « C’est mon meilleur souvenir car j’y ai joué avec des pros et j’ai réussi un bon premier jour. J’étais très fier d’avoir réalisé mon meilleur score en fédéral et de voir que tous mes efforts payaient », sourit-il.
« Ce sera ma première expérience aux Etats-Unis »
Signe tangible d’un talent certain, le Louveignétois a décroché une bourse pour combiner le golf et des études universitaires à la Cleary University, dans le Michigan, aux Etats-Unis. « Cela s’est fait grâce à une agence qui envoie des sportifs un peu partout. Un dossier a été monté, j’ai reçu plusieurs propositions et j’ai dû faire un choix », détaille Basile. « J’ai opté pour cette petite fac car j’ai eu un bon feeling avec le coach, que les études en business me plaisaient bien et qu’il y aura la possibilité de réellement participer à de nombreux tournois. » Même les rugueux hivers de cette région des Grands Lacs n’ont pas rebuté ce jeune athlète émérite. « À Cleary, on peut aussi beaucoup progresser grâce à un simulateur et en salle de muscu », justifie celui qui décollera pour les States début août.
Une véritable America Way of Life attend Basile. « Ce sera ma première expérience aux USA. Je vivrai sur le campus et partagerai ma chambre avec un autre étudiant », me dit-il. « Je veux revenir avec un bon diplôme et en ayant bien progressé pour peut-être me lancer dans une carrière de golfeur professionnel. »
Un objectif élevé tant les places sont chères sur le circuit. « Je sais que ce sera difficile mais je veux tout mettre en œuvre pour me donner une chance. Je suis conscient que j’ai un peu de retard sur certains en ayant débuté un peu plus tard mais je veux donner mon maximum pour y arriver », concède-t-il. Une volonté de fer typiquement américaine qui pourrait bien conduire ce jeune homme talentueux sur le chemin du succès.
Thiebaut Colot