En jaune depuis la deuxième étape, Wout Van Aert a consolidé son maillot de leader en réussissant un véritable tour de force mardi pour mystifier le peloton et s’imposer avec panache sur la plus belle scène du monde. Un véritable chef d’oeuvre qui a enthousiasmé la Belgique entière alors que « Wout le magnifique » pourrait à nouveau écrire l’histoire ce mercredi lors d’une étape pavée ressemblant à un mini Paris-Roubaix.
« C’est un Rembrandt qu’il nous fait », s’époumonait Rodrigo Beenkens alors que Wout Van Aert filait vers une incroyable victoire d’étape mardi. Dans la dernière bosse, l’équipe Jumbo faisait exploser le peloton et le favori au maillot vert, déjà détenteur de deux deuxièmes places sur cette Grande Boucle, franchissait seul le sommet – un peu à la surprise générale – suite à un effort titanesque. “Je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver seul”, avouait d’ailleurs le champion au moment de mettre pied à terre.
Plus fort que jamais, celui qui s’érige déjà comme une légende du cyclisme, capable de gagner sur tous les terrains ou presque, poursuivait alors son effort, s’engageant dans un mano-a-mano de dix kilomètres avec le peloton et les autres candidats à la victoire. A la pédale et au mental, Wout Van Aert résistait magnifiquement au retour de la meute pour franchir en solitaire la ligne d’arrivée, remportant les lauriers et consolidant son splendide maillot jaune qu’il honora ainsi de la plus belle des manières. « Je me suis senti voler dans les 10 derniers kilomètres. Remporter une étape de cette manière, avec le maillot jaune, c’est beau ! » savourait-il au micro de la RTBF après son tour de force.
Derrière lui, preuve que ce début de Tour est décidément Belge, Jasper Philipsen réglait l’emballage final, célébrant ce qu’il crut être pendant cinq secondes une victoire d’étape. « Bon, Wout, comme tu le vois moi je suis vraiment très heureux avec une deuxième place« , a réagi avec humour le sprinter belge sur les réseaux sociaux après sa célébration erronée.
Ce mercredi, les forçats de la route ont rendez-vous avec les pavés entre Lille et Arenberg pour une étape qui n’est pas sans rappeler Paris-Roubaix. Sur son terrain de chasse préféré ou presque, « Wout le magnifique » pourrait doubler la mise et inscrire encore davantage son nom dans l’encyclopédie de la Grande Boucle.
Thiebaut Colot
Crédit photo : ASO / Pauline Ballet