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Week-end de rêve au Philarmonique de Liège.
Ce week-end risque de ravir les amateurs de musique classique. Dans la splendide bâtisse de l’OPRL, véritable morceau de l’histoire liégeoise, les mélomanes avertis et les novices pourront jouir d’instants de grâce.
Samedi, ce n’est rien de moins qu’un ciné-concert qui est au programme avec la diffusion de Le Violon Rouge. Ce film réalisé par le Canadien François Girard et sorti en 1998 a été récompensé par l’Oscar de la meilleure musique de film. Il raconte l’histoire d’un violon fabriqué par Nicolo Bussotti, un luthier italien du dix-septième siècle, inspiré d’Antonio Stradivarius. Lors de sa fascinante épopée à travers les siècles, ce violon rouge – encore utilisé dans la fiction française récemment – provoque l’adoration, la folie ou la mort des personnes en sa possession. Dans la foulée de leur disque, l’OPRL et Amanda Favier reprendront la bande originale durant la projection de ce chef-d’oeuvre du cinéma.
Dimanche, Liège aura l’immense honneur d’accueillir Yeol Eum Son, lauréate du Concours Van Cliburn en 2009 et du Concours Tchaïkovski en 2011. Cette pianiste sud-coréenne séduit les foules par sa virtuosité. « Yeol Eum Son a joué avec une amplitude de dynamiques éblouissante, donnant patiemment à chaque idée musicale une spontanéité semi-improvisée… » écrivait ainsi le très respectable Washington Post à son sujet.
Ce dimanche, elle interprétera avec brio L’oiseau de feu de Stravinsky ainsi qu’une Fantaisie sur Le Magicien d’Oz de Hirtz. Son toucher aérien et limpide s’associe à merveille à la mélancolie de Lekeu dont elle jouera Trois pièces pour un piano. De plus, ses accointances avec le monde du jazz permettront aux Liégeois de savourer Sonate n°2 de Kapoustine, un compositeur russe qui fut l’ami de cette pianiste exceptionnelle.
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil », assurait Friedrich Nietzsche. Heureusement, l’OPRL est là.
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Thiebaut Colot
Crédit photo : DR