La Brasserie des Bobelines à Spa : une cuisine savoureuse dans un cadre somptueux.
« C’est en septembre que l’on peut vivre pour de vrai », chantait Gilbert Bécaud. Adieu les piscines de rosé, les grillades et autres assiettes de melon-jambon, septembre marque la fin de l’été, le retour à la vie normale et dans des restaurants intemporels.
La Brasserie des Bobelines est de ceux-là. Dans le superbe pavillon du Parc des Sept Heures à Spa, son propriétaire Ludovic Lejuste et son équipe ont en quelques mois transformé la bâtisse pour lui redonner ses lettres de noblesse. Au rez-de-chaussée, l’établissement, spectaculaire avec ses vingt mètres sous plafond, fait la part belle aux bois et aux pierres et propose une décoration singulière, chaleureuse, surprenante et – on y revient ! – intemporelle. Les tables sont élégamment dressées sans toutefois trop de fioritures, les fauteuils confortables et les tapis chamarrés réchauffent l’atmosphère, permettant de se sentir immédiatement « comme à la maison ».
Un sentiment d’autant plus partagé que les chiens y sont admis et chouchoutés. Derrière le bar trône une cave à vins audacieuse qui promet de belles découvertes. À l’étage, un espace privatisable avec un bar sert à l’organisation de mariages et cérémonies tandis qu’une cave à cigare et un fumoir dans le plus pur style anglais raviront les amateurs de volutes épicées.
Dans l’assiette aussi, le plaisir est au rendez-vous ! La carte de cet établissement spadois nous balade entre terre et mer, proposant une cuisine bistronomique d’exception aux inspirations diverses. Les produits frais sont à l’honneur et faire notre choix relève presque du casse-tête chinois. Heureusement, la maître d’hôtel Daphné Dussart se révèle aussi disponible que de bons conseils pour nous aiguiller.
En entrée, avec une coupe de champagne, la Planche Bobeline permet de goûter à un large éventail de produits du terroir et d’ailleurs : fromages et salaisons, croquettes de crevettes, scampis frits et beignets de calamars accompagnés de sauces maisons. Un régal ! En plats, la daurade royale au beurre blanc est aussi savoureuse que copieuse. La bavette de bœuf sauce choron avec ses cromesquis à la truffe, ses jeunes oignons et son chorizo fait son effet, tout comme l’excellent Pouilly servi au verre. Par acquis de conscience, nous avons aussi goûté les frites qui se défendent pas mal du tout !
La liste des desserts ravira tous les gourmands mais le petit coup de cœur, c’est la dégustation de quatre eaux de Spa aromatisées. Un véritable « must have » dans la Cité thermale et une excellente manière de conclure tout en légèreté un délicieux repas.
À n’en pas douter, La Brasserie des Bobelines a su en quelques mois seulement devenir un incontournable de la Perle des Ardennes, offrant, dans un cadre stylé et dans une ambiance chaleureuse, une cuisine savoureuse.
Thiebaut Colot
*N. B. : La signification du mot Bobelin est double. Elle pourrait provenir du terme latin bibelus qui signifie grand buveur. Elle pourrait également faire référence aux étrangers aux costumes chatoyants qui vinrent dès le seizième siècle profiter des cures dans la Cité thermale et qui trouvèrent à Spa une terre accueillante. Sans doute aussi accueillante que peut l’être La Brasserie des Bobelines, véritable source de bonheurs gustatifs.
Crédit photos : Sable