Les Secrets de mon père et « Ne jugez pas un livre à sa couverture » : le bon plan pour un dimanche pluvieux réussi.
Les Secrets de mon père est un film d’animation librement inspiré de la BD Deuxième génération de Michel Kichka. Publié en 2012, cet ouvrage retrace l’histoire personnelle de l’auteur et en particulier ses relations avec son père Henri, rescapé d’Auschwitz et seul survivant de sa famille.
A vingt ans, Henri Kichka revient à Liège, à Seraing pour être précis. Avec son épouse Lucia, il eurent quatre enfants, deux garçons et deux filles dont Michel, l’auteur de la BD. Il évoque son enfance heureuse mais aussi profondément marquée par le silence pesant de son père concernant son passé. En pleine période des sixties, Michel et son petit frère Charly décident de mener l’enquêter pour percer les secrets de leur paternel et découvrir ce qu’il a traversé durant la seconde guerre mondiale.
Un film qui peut être couplé à la visite de l’expo permanente Plus jamais ça ! à la Cité Miroir. Cette exposition des Territoires de la Mémoire expose le cheminement des déportés dans les camps nazis. Une période particulièrement sombre de notre histoire et qu’il convient de ne jamais oublier.
Plus joyeux et au sein même du Churchill, l’expo « Ne jugez pas un livre à sa couverture » de Kelvin Konadu, photographe liégeois formé à Saint-Luc, qui vient d’exposer à la Boverie dans le cadre de « En piste ! » et dont vous pourrez prochainement découvrir un grand portrait dans #Liégeois. Une exposition – que nous avons adorée – et qui propose même un escape game ! « Instants instagramables, stories, les images se multiplient dans le cabinet des glaces des réseaux sociaux et lancent à leur tour des défis, des jeux », précisent les organisateurs de cette exposition.
« Il y a une sorte de naïveté qui permet d’observer et d’apprécier une photo durant juste quelques secondes, quelle que soit notre histoire. J’aimerais que lorsqu’une personne regarde une de mes photos, ni sa culture, ni ses origines, ni d’autres facteurs ne puissent l’empêcher de s’y arrêter pendant ces quelques secondes et de s’interroger. Car à notre époque, que nous le voulions ou non, nous sommes inspirés inconsciemment par le fait d’être dans des moules, classés dans des cases, ce que j’essaye de briser », confie l’artiste aux Chiroux.
Ce jeune photographe talentueux livre des oeuvres à l’esthétique particulièrement soignée et qui propose toutes un double niveau de lecture. Non seulement c’est beau, mais en plus cela suscite réflexion et introspection.
T. C.
Crédit photo : DR