Philippe Boxho se penchera sur le Suaire de Turin ce 23 janvier lors d’une conférence inédite.
Professeur de médecine légale et spécialisé en médecine d’expertise, le Dr Philippe Boxho est également docteur en philosophie et dirige l’institut médico-légal de l’Université de Liège depuis 2001. Son livre Les morts ont la parole a connu un vrai succès mérité – à la rédaction, nous avons adoré cet ouvrage ! – tant la plume de ce Liégeois et les histoires racontées ont le don de nous surprendre et de nous passionner. Entretien avec un cadavre, son second opus, rencontre lui aussi le même succès.
Le mardi 23 janvier au Coude à coude à Neuville-en-Condroz, Philippe Boxho donnera une conférence sur un sujet qui continue d’alimenter les débats : Le Suaire de Turin. « Non-croyant et spécialiste des autopsies, Philippe Bosxho se passionne pour l’énigme du Suaire de Turin. Cette bande de tissu est sans conteste l’objet historique qui a suscité et suscite encore le plus d’attention de la part du monde scientifique », rappellent les organisateurs de cet évènement qui devrait, à coup sûr, séduire un large public.
Si Philippe Boxho s’est intéressé au célèbre Suaire de Turin, ce n’est pas en raison de sa foi mais bien pour préparer un cours et participer à la grande recherche sur ce mystère. Cette pièce de tissu est pour lui une scène de crime sur laquelle on n’a jamais autant utilisé de techniques criminalistiques. « Quelle que soit la technique, il est important de conserver son esprit critique. On ne peut pas aborder ce linceul avec des idées préconçues. Il faut pouvoir mettre sa foi et ses convictions au vestiaire », déclare-t-il.
Pour l’occasion, le Professeur Boxho a lu plus de trente ouvrages consacrés au Suaire de Turin mais aussi tous les évangiles et les apocryphes. Il a même étudié le Linceul ! « Tout se tient sur le plan scientifique par rapport au récit de la mise en croix », assure-t-il, laissant toutefois la porte ouverte, l’analyse du linge sacré n’étant pas terminée. Un objet d’étude passionnant qui se situe au carrefour de la science et de la foi. « Notre péché d’orgueil est de croire que nous pouvons tout expliquer et que tout a été ou sera expliqué. Notre cerveau n’est pas compétent pour tout comprendre. Aujourd’hui, la science peut dire comment mais pas pourquoi », conclut-il.
Plus d’infos : Conférence « Le Suaire de Turin » par Philippe Boxho | Facebook
Thiebaut Colot
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