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#Liégeois vous emmène à la rencontre de Damien Nautet, trompettiste jazz qui se produira ce mercredi 4 octobre à JM Dubuc Galerie by #Liégeois, au 1er étage des Galeries St Lambert à Liège, pour le vernissage de l’exposition Libérate.
Il est de certaines passions comme des évidences mais peuvent également être le fruit du hasard, d’une rencontre, d’une collision, d’un instant T fugace mais décisif. Avec une maman professeur de piano, Damien Nautet était naturellement enclin à développer un penchant musical. Mais c’est très jeune qu’il sut que c’était la trompette qui allait accompagner son existence. « Lorsque j’avais six ou sept ans, j’étais chez mes grands-parents à Sougné-Remouchamps pour la fête du village. Une fanfare défilait dans les rues mais c’est au moment où celle-ci passa devant la maison de mes grands-parents que le pupitre des trompettistes se mit à jouer », se souvient ce Liégeois de 58 ans. « Je fus immédiatement impressionné par la puissance du son de cet instrument et j’ai su tout aussi immédiatement que c’était de la trompette que je voulais faire. »
Une passion qui l’accompagne depuis un demi-siècle. « La trompette est un instrument solennel et un instrument puissant. Ce n’est pas fait pour jouer dans sa chambre, il faut que ça pète de partout », sourit Damien qui étudia la trompette à l’Académie de Chênée jusqu’à remporter le Prix d’excellence avant d’étudier le solfège et l’histoire de la musique, notamment, au Conservatoire de Liège, embrassant ensuite une carrière de professeur de musique. Il eut la chance de compter Jo Carlier, génial trompettiste et compositeur qui fut le chef d’orchestre à l’Eurovision lors de la victoire belge de Sandra Kim avec son célèbre J’aime la vie. « Ce que j’aime dans la musique c’est la découverte. On peut toujours y apprendre quelque chose. Mon truc à moi, c’était davantage le jazz et le blues même si je suis content d’avoir reçu une formation classique », continue Damien. « J’ai aussi joué dans des églises ou au Sanctuaire de Banneux pour des duos trompette-orgue mais ce n’était pas encore tout à fait ce que je recherchais. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est ce qui est atypique, original, hors normes. »
A 15 ans Damien rêvait d’intégrer l’orchestre de Johnny. « Il utilisait beaucoup de cuivres », justifie-t-il. Après avoir collaboré avec plusieurs chanteurs de variétés, il finit par trouver le concept qui lui sied le mieux : accompagner des peintres, des dessinateurs et même des écrivains. « C’est une improvisation en deux temps. D’abord, après avoir observé les tableaux choisis, je réfléchis à ce que cela provoque en moi. Ensuite, je fais des recherches pour trouver un accompagnement musical qui existe déjà et j’improvise alors totalement dessus en fonction de ce que ces œuvres me suggèrent, de mon ressenti personnel », détaille-t-il. C’est ainsi que Damien a notamment collaboré avec la peintre Eliane Thonnard, mais aussi l’auteur de BD Jean-Marc Reichart pour une performance au KulturA et même l’écrivaine Pascale Bonetti pour un spectacle à La Courte Echelle.
Mercredi 4 octobre, c’est à JM Dubuc Galerie by #Liégeois sur des œuvres de l’artiste liégeois Jean-Michel Dubuc que Damien fera résonner son instrument. « Pour que cela fonctionne, il faut avant tout que les tableaux me plaisent et ceux de Jean-Michel, je les adore », s’enflamme-t-il. « J’aime l’idée qu’il n’y ait aucun titre aux œuvres exposées. Quand on s’approche à 50 centimètres de l’une d’elles, ça nous parle d’une certaine manière qui sera différente si on l’observe à trois mètres. Et d’un jour à l’autre, on peut y ressentir diverses émotions en fonction de notre humeur du moment, de nos sensations du jour. Jean-Michel n’impose rien, il propose, à nous d’interpréter ses tableaux en fonction de notre background. » Et d’ajouter en guise de conclusion : « J’aime aussi beaucoup l’utilisation de différents matériaux et des couleurs vives – quand j’étais ado, les murs de ma chambre étaient très colorés et je dis d’ailleurs à mes étudiants qu’ils peuvent utiliser toutes les couleurs qu’ils veulent lorsqu’ils écrivent des notes de musique. Pour toutes ces raisons, la production de Jean-Michel se prête parfaitement à une improvisation à la trompette. »
Un résultat à découvrir ce mercredi 4 octobre dès 18 heures à JM Dubuc Galerie by #Liégeois, au 1er étage des Galeries St Lambert à Liège, pour le vernissage de l’exposition Libérate. Drink de bienvenue offert et bar.
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Thiebaut Colot
Crédits photos : DR