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« Je baigne depuis très longtemps dans la musique »

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#Liégeois vous emmène à la rencontre de Clélia, talentueuse autrice-compositrice-interprète qui sort un premier EP très réussi : EWO.

« Je baigne depuis très longtemps dans la musique », commence Clélia dont le papa faisait partie d’une chorale au Cameroun et dont le grand-père était pianiste mais aussi acteur. Arrivée en Belgique pour ses études, cette jeune femme dynamique de 26 ans continue de faire de la musique pour garder un lien avec ses proches restés au pays des Lions Indomptables. « Je leur envoyais de petites vidéos. »

Le Cameroun est pour Clélia « la base de tout » et au cœur de sa démarche artistique. « Si la création artistique était un bol de céréales, le Cameroun serait le bol », assure-t-elle. Quoi de plus logique dès lors son premier EP et l’une de ses chansons s’intitulent EWO. « Il s’agit d’un conte très ancien en douala que me chantait ma maman quand j’étais petite. C’est ainsi que j’ai appris la langue et à chanter. »

Mais rembobinons quelque peu la bande son pour revenir au début de l’aventure musicale de Clélia. Une passion pour la musique et la chanson qui remonte à loin. « J’aime tout dans la musique. J’aime qu’il soit possible de véhiculer des messages avec ou sans paroles. Pour cela, la musique classique est fascinante », confie-t-elle. « J’apprécie retranscrire des situations qui m’arrivent avec des mots simples. Je ne suis évidemment pas la seule à vivre ces expériences mais je trouve ça intéressant de les partager avec mes mots, ma vision, mon ressenti. »

Le Covid pousse naturellement Clélia à gratter sa guitare, à composer et à chanter. « J’avais davantage de temps. Être juste ma guitare et moi me faisait du bien », se souvient-elle. Mais c’est grâce au concours Place aux jeunes talents d’Ixelles – où elle remporta finalement le coup de cœur du jury – que Clélia a décidé de s’engager plus intensément encore dans la voie sinueuse mais ô combien exaltante que ses émotions lui dictaient : celle de composer et de chanter. « J’ai apprécié tout le processus, c’était trop kiffant. Et je me suis beaucoup trop amusée sur scène », se rappelle-t-elle.

La scène, un aspect primordial dans sa manière d’aborder son métier d’artiste. « J’aimerais en faire le plus possible. C’est un véritable sentiment de partage que je ressens lorsque je m’installe face au public. Je donne mais je reçois aussi beaucoup d’énergie », reconnaît-elle. « Je suis de nature relativement introvertie, peu sociable. Or sur scène, je suis totalement différente, presque possédée. C’est une forme d’exutoire. »

Accompagnée de sa guitare, un instrument initialement choisi par facilité car présent là où vivait Clélia, elle écrit et compose ses chansons. « C’est sans doute cliché mais je puise mon inspiration partout même si mes chansons relatent souvent des expériences qui me sont arrivées à moi ou à mes proches », dit-elle. « Mon processus créatif part un peu dans tous les sens. Parfois ça démarre des paroles, parfois des accords, mais il n’y a jamais rien de totalement fixe. »

Un Sturm und Drang musical qui a débouché sur un premier EP de trois titres qui abordent les thèmes des premières fois et de l’amour. « Run away parle de l’amour à sens unique et Mother tree d’une forme d’essai-erreur, d’un processus », détaille Clélia qui chante surtout en anglais. « Je me cache en quelque sorte derrière cette langue qui est toutefois universelle et qui me permet de protéger un peu cette fragilité qui m’habite encore. »

Ayant vécu à Liège – « Outremeuse est mon quartier de cœur » – avant de vivre à Anthisnes, Clélia a collaboré avec l’agence UpStage pour ce premier EP. « C’est chouette de pouvoir compter sur des gens fiables et compétents », félicite-t-elle. L’avenir lui appartient et Clélia est prête à le croquer à pleines dents. « Cet EP représente le début du reste mais je ne sais pas encore à quoi cela va ressembler. J’espère en tout cas pouvoir faire plusieurs scènes durant l’année, collaborer avec des artistes qui m’inspirent et qu’une ou deux de mes chansons passent à la radio. »

Ce 20 octobre sort sur toutes les plateformes un titre inédit What If I, en duo avec le rappeur camerounais Dashor. « J’ai remodelé la chanson initiale pour rajouter un couplet de rap en français », précise Clélia dont le premier EP est teinté d’influences diverses, mais très imprégné par la soul et le jazz, voire même par la bossa nova, le tout sur un fond très assumé de pop. Un résultat très réussi, à écouter sur toutes les plateformes.

Thiebaut Colot

Pour suivre Clélia sur les réseaux :

Facebook : simply.clelia

Insta : @simply_clelia

TikTok : @simplyclelia

Crédit visuel : UpStage

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