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« Ecrire m’est indispensable »

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Dans le cadre de « Lisez-vous le belge ? », #Liégeois / Liégeois Magazine vous présente l’écrivain liégeois Marc Pirlet dont le dernier roman Une vocation est une ode à la littérature.

« J’écris depuis une quarantaine d’années. Je me suis d’abord passionné pour la lecture avant de me lancer dans l’écriture et de publier plusieurs livres », commence Marc Pirlet. « Tous les écrivains que je connais sont de grands lecteurs mais ce n’est pas une règle absolue. A partir du moment où on possède une bonne histoire à raconter et qu’on maîtrise la langue, on peut écrire un livre. »

Pour ce juriste, l’écriture est une nécessité, un besoin fondamental à son équilibre. « Il y a un effet thérapeutique d’écrire ce qui ne peut pas être dit. Ecrire est aussi une recherche de la beauté car je suis très attentif au style – mes études et ma profession m’ont conduit à être rigoureux dans le choix des termes et l’importance de trouver le mot juste », continue-t-il. « Et puis, écrire permet de vivre pendant quelques mois avec des personnages. »

Ceux-ci sont d’ailleurs toujours le point de départ d’un roman pour Marc. « Cela commence systématiquement avec l’envie de raconter l’histoire d’un personnage. La trame se dessine autour de cela, je ne sais jamais où mon roman va me mener, je me surprends moi-même avec cette logique des personnages qui se dévoilent au fur et à mesure qu’avance le récit », poursuit celui qui puise son inspiration partout autour de lui. « Tout peut être source d’inspiration et se retrouver dans un livre. »

En marchant, en roulant à vélo, dans ses pensées, Marc construit ses phrases avant de les écrire dès qu’il a un moment de libre. « Mon roman ne me quitte jamais vraiment », reconnaît-il. « Mais lorsque j’ai apposé le point final à l’histoire, différents sentiments me submergent. Il y a un peu de tristesse à quitter les personnages avec qui j’ai vécu pendant un an ou un an et demi. Il y aussi un soulagement de n’avoir pas connu de panne qui aurait pu bloquer l’avancée de l’histoire. Et enfin, il y a l’enthousiasme de commencer un nouveau projet. » Et d’ajouter : « Aussitôt que j’ai fini d’écrire un roman, je me lance dans un autre, c’est indispensable dans mon existence. »

Au cours de sa carrière, ce jeune sexagénaire a notamment été finaliste du Prix Rossel en 2006 et a obtenu en 2007 le Prix de la Première Œuvre de la Communauté française de Belgique pour Le Photographe et, en 2014, le Prix Eugène Schmits de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique pour Histoire de Bruna« C’est toujours agréable d’obtenir la reconnaissance de ses pairs mais aussi des lecteurs avec qui un lien peut se tisser », avoue Marc qui a voyagé autour du monde sac au dos pendant cinq ans une fois son diplôme obtenu. « Les voyages ont nourri mon imaginaire mais à part dans Le joueur de Bonneteau, j’en parle peu dans mes livres. »

Le quartier Sainte-Marguerite, où il vit depuis 1991, est par contre souvent le théâtre de ses intrigues. « C’est un choix délibéré car j’aime bien visualiser les lieux où l’action se passe », enchaîne-t-il. « C’est un quartier que je connais bien, que j’ai vu évoluer, qui est riche de sa diversité et qui bouge dans le bon sens. »

C’est d’ailleurs dans ce quartier, en 1970, que Marc a décidé d’installer le récit de Une vocation, son nouveau roman paru cet octobre chez Murmure des soirs. Un roman qui raconte l’histoire d’un jeune adolescent qui découvre un coffret de vingt bouquins de Georges Simenon – « l’auteur le plus représenté dans ma bibliothèque », observe Marc – dans la devanture d’une librairie où il rencontre François, le libraire. « Le narrateur n’est pas moi même si, comme dans tous mes livres, il y a pas mal d’éléments autobiographiques et qu’il a l’âge que j’avais à l’époque », sourit ce talentueux écrivain. « C’est un livre sur l’amour des livres, autant de la littérature que du livre en tant qu’objet. J’ai avant tout la volonté de raconter une histoire, mais celle-ci me permet d’exprimer mon amour de la littérature. Et si des personnes pouvaient se passionner pour les livres après avoir achevé le mien, ce serait formidable. »

Un livre sur les livres, sur le pouvoir de la littérature, que Marc viendra présenter le 16 décembre prochain à JM Dubuc Galerie by #Liégeois, une nouvelle galerie d’art implantée au premier étage des Galeries St Lambert à Liège et fruit de la collaboration entre l’artiste Jean-Michel Dubuc et la structure #Liégeois qui, notamment avec Liégeois Magazine, œuvre à la promotion de la culture en province de Liège.

Thiebaut Colot

Pour se procurer le livre de Marc Pirlet : dans toutes les bonnes librairies ou sur Une vocation (murmuredessoirs.com)

L’évènement du 16 décembre avec la venue de Marc Pirlet à JM Dubuc Galerie by #Liégeois : Rencontre avec Marc Pirlet et Pauline Drion et dégustation de champagnes de La Flûte -Maître Bullier | Facebook

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Crédits photos : DR

Crédit visuel : Snoeck Médias

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