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Quel meilleur symbole belge que Pierre de Maere qui livra un concert époustouflant le 21 juillet aux Francofolies de Spa ?
Au moment de clore les Francofolies 2023, Charles Gardier avait livré son verdict. « C’est Pierre de Maere, bourré de charisme et de talent, qui fut le roi de ces Francos », avait décrété l’emblématique Spadois. Pour cette édition 2024 marquant les trente ans du festival, le jeune dandy belge était de retour dans la Perle des Ardennes, cette fois sur la scène Pierre Rapsat afin de lancer, à 18 heures et en apothéose, la dernière journée de concerts. Un horaire sur lequel Pierre de Maere n’hésitera pas à blaguer quelques fois, soulignant également sa joie et sa fierté d’être là. « Quel putain d’honneur d’être là. Il y a deux ans, j’étais sur la petite scène, l’année dernière aux Francos fut ma meilleure date et me voici sur la main stage », confiait-il au micro. « Merci pour tout cet amour. »
Pendant plus d’une heure, celui qui fut sacré « Révélation masculine » aux dernières Victoires de la musique et dont le fulgurant succès ne se dément pas a livré une prestation incroyable, un show total. Particulièrement à l’aise sur scène, cet artiste inclassable n’a cessé de dialoguer avec son public, affirmant que Spa est toujours une de ses meilleures dates. Faisant l’éloge de son bassiste avant de se jeter à ses pieds, dévoilant le numéro de chambre de son batteur, dédiant une chanson à sa « petite chatte », Pierre de Maere n’hésitait pas à se jeter dans la foule après avoir transformé Spa en Tomorrowland. « J’espère que la palpation fut bonne. Ce fut court mais intense », lançait-il à une foule en délire une fois remonté sur scène.
« J’ai la chance d’avoir une formidable chorale avec moi », assurait-il avant de lancer un karaoké participatif. « Soyez couillus », demandait-il à ses fans qui ne se faisaient pas prier pour se presser au micro. Avec une énergie démentielle, changeant trois fois de tenues, Pierre de Maere se déhanchait avec tout le style et la flamboyance qui le caractérisent, ses plus grands tubes étant repris un chœur par des festivaliers conquis. C’est en plein milieu de la foule sur Mercredi qu’il concluait en apothéose un concert qui fera date.
Sans filtre, ultra généreux, décalé et parfois totalement surréaliste, Pierre de Maere livrait une prestation d’anthologie et mettait dans sa poche tous les festivaliers. En ce 21 juillet, jour de fête nationale, l’artiste brabançon était sans doute l’image parfaite de cette Belgique ô combien particulière. « Merci pour cette soirée délicieuse », concluait-il avec émotion.
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Thiebaut Colot
Crédits photos : DR