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Retour sur Cosi, l’opéra de Cécile Leleux et Paolo Del Vecchio présenté à La Boverie le 30 août dernier.
Vendredi 30 août à 18 heures, en marge de l’exposition En Piste !, le public s’était donné rendez-vous à l’Auditorium de La Boverie de Liège pour débuter le week-end de la meilleure des manières : avec de l’art lyrique. Pour l’occasion, Cécile Leleux présentait Cosi, un court opéra en un acte et deux tableaux créé avec l’Italien Paolo Del Vecchio.
Dans un décor coloré et fleuri, les quatre protagonistes de cette intrigue amoureuse ont offert quelques véritables fulgurances aux spectateurs visiblement conquis. A cheval entre l’opérette et l’opéra, cette œuvre originale se déclinait tantôt en italien, tantôt en français, offrant de facto une poésie bienvenue. Si la mise en scène aurait gagné à être parfois plus dynamique et que l’on pouvait regretter quelques rares approximations, plusieurs passages très enlevés – notamment certains canons – emportaient le public dans cette passion amoureuse et florale. L’orchestre livrait une partition sans fausse note et l’utilisation du xylophone se révélait aussi surprenante que savoureuse.
Dans le rôle principal, Sophie Collin se démarquait par une voix une superbe, une justesse impeccable et une interprétation touchante. « Sophie est un jeune talent très professionnel qui a joué le personnage d’Elodie avec une grande vérité et beaucoup de grâce », souligne Cécile Leleux. « Participer à Cosi était particulièrement intéressant car Cécile était à la fois la compositrice et la metteuse en scène. Elle avait une idée très précise de ce qu’elle souhaitait. Dans l’opéra, ce n’est pas si courant que les compositeurs soient encore de ce monde pour nous donner des indications (rires). J’ai eu la chance de bien m’entendre avec mes collègues et notre orchestre était super », confiait la chanteuse française résidant à Maastricht.
Certaines péripéties ont émaillé la préparation de ce fameux challenge. Ainsi, Milan Cosnefroy est arrivé seulement deux mois avant la première pour remplacer Hue Haoming, le baryton originel qui était souffrant, dans le rôle d’Emile. « Milan a un timbre exceptionnel et très émouvant », précise Cécile Leleux.
« Après une telle prestation, les paroles sont inutiles », assurait Mehmet Aydogdu, Echevin de la culture, à l’issue de la représentation. « Cette Maison est celle des arts et de la culture et ceux-ci se partagent à travers les émotions. » Le défi de concevoir un opéra contemporain était relevé haut la main par Cécile Leleux et son équipe, démontrant à nouveau le dynamisme artistique du bassin liégeois. Bravo !
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Thiebaut Colot
Crédits photos : DR