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Pour fêter les 100 ans du surréalisme, La Boverie accueille une exposition majeure consacrée à Paul Delvaux.
La Belgique, terre du surréalisme, compte dans ses rangs quelques uns des plus illustres artistes surréalistes parmi lesquels Paul Delvaux occupe une place de choix. Le célèbre artiste belge disparu en 1994 a développé tout au long de sa carrière un univers singulier peuplé d’éléments iconographiques forts qui se répètent d’une œuvre à l’autre, telle une conversation picturale.
Dans le cadre du centième anniversaire du surréalisme, le magnifique musée de La Boverie accueille, depuis le 4 octobre, une exposition majeure dédiée à Paul Delvaux. Cette grande rétrospective à trois parcours – thématique, dialogique et multimédia – permet, selon les organisateurs, « d’embrasser l’ensemble de l’oeuvre de l’artiste et de comprendre la place qu’il occupe dans le surréalisme et plus largement dans l’histoire de l’art ».
Les Mondes de Paul Delvaux rassemble plus de 150 œuvres et objets grâce auxquels le dialogue reprend de plus belle sous la forme d’un jeu de ricochets visuels entre peintures et dessins. « Le parcours, élaboré selon les thématiques chères au maître, permet de faire fi de la stricte chronologie pour démultiplier le champ des interactions. Les vestales mélancoliques, les trains, les squelettes, la Vénus endormie découverte au Musée Spitzner ou encore des résurgences antiques sont autant de motifs qui parsèment son œuvre et y cohabitent », soulignent les organisateurs. « Des chefs-d’œuvre de cette figure de l’art à la renommée internationale, immortalisée par Andy Warhol, qui n’ont plus été vus ni rassemblés depuis de nombreuses années seront présentés afin d’apporter un éclairage nouveau sur une œuvre intemporelle, d’en révéler la complexité et d’engager un nouveau dialogue avec les visiteurs d’aujourd’hui. »
« Le merveilleux est toujours beau. Il n’y a même que le merveilleux qui soit beau. » (André Breton)
Comme d’autres artistes avant lui, Paul Delvaux a façonné son univers au contact de ses ainés et confrères, ce que révèle parfaitement cette grande exposition. Au fil de l’itinéraire, les visiteurs peuvent découvrir les liens entretenus avec Magritte, Giorgio De Chirico mais aussi Amedeo Modigliani, Constant Permeke ou Gustave De Smet. « Témoignant des influences, des emprunts et des coïncidences, ces dialogues inédits lèvent un coin du voile sur des filiations et démontrent comment et dans quel contexte l’univers de Delvaux, d’apparence hermétique et clos, s’est façonné », précisent les organisateurs.
Des dispositifs multimédias permettent de s’installer dans l’atelier de l’artiste, de se plonger dans l’élaboration d’un tableau et même de composer son propre Delvaux en reprenant des éléments iconographiques issus du vocabulaire de l’artiste. « Au milieu du parcours, une ligne du temps augmentée offre une mise en perspective entre l’œuvre et la vie de Paul Delvaux, véritable gloire de la peinture belge et mondiale qu’il est urgent de (re)découvrir », concluent les organisateurs.
Une exposition produite par Tempora en partenariat avec La Boverie, à découvrir jusqu’au 16 mars 2025.
Plus d’infos : Les Mondes de Paul Delvaux — Liège (laboverie.com) , Exposition – EXPO Paul Delvaux (expo-pauldelvaux.com)
Thiebaut Colot
Crédit photo : Stib/La Boverie