Olivier Troisfontaines savoure son aventure française avec Denain Voltaire. Entretien.
Formé au Royal Haut-Pré Ougrée, à Tilff et à Liège Basket, c’est avec les Sang et Marine qu’Olivier Troisfontaines fit ses premiers pas sur les parquets de l’élite belge. Après deux saisons à Louvain, « Oli3F » prit encore une autre dimension à Alost où, au sein d’une compétitive équipe des Okapis, il enchaina les cartons et remporta le trophée de Joueur de l’année au terme de la saison 2017-2018. Après un passage à Cholet, en ProA française, ce sportif émérite s’engagea avec Ostende pour plusieurs saisons couronnées de succès, raflant au passage quatre titres de champion de Belgique ainsi qu’une Coupe domestique. L’ancien Belgian Lion fit ensuite son grand retour dans la Cité ardente pour être l’un des grands artisans de la belle dernière campagne des Liégeois avant la triste disparition du club. Toujours aussi compétitif, ce père de famille comblé a décidé il y a quelques mois de relever un nouveau défi en France chez les Dragons de Denain Voltaire.
Oli, comment se passe ta saison outre-Quiévrain avec Denain Voltaire ?
Ma saison en France se passe bien. L’équipe tourne bien. Nous avons malheureusment eu quatre défaites de moins de trois points (ndlr : bilan de cinq victoires et sept défaites). Mais le championnat est tellement dense que nous occupons la treizième place parmi les vingt équipes. Sans ces quatre courtes défaites, nous pourrions être deuxièmes, c’est dire comme le championnat est vraiment compétitif. Nous jouons bien, nous avons un bon collectif et nous espérons engranger des victoires pour pour jouer les Playoffs ou le Play-In, des places sept à dix comme en NBA. C’est vraiment l’objectif cette saison.
Qu’apprécies-tu dans ce championnat de ProB ?
Ce qui est vraiment agréable, ce sont les supporters qui répondent présents partout où nous jouons. Le week-end dernier à Saint-Chamond, le stade de 4500 places était rempli. Chez nous, nous évoluons toujours à guichets fermés. Cela amène une autre dimension au basket, je m’en rends compte. Quand je vois les tribunes clairsemées en Belgique, je trouve ça un peu triste. J’aimerais que les équipes belges puissent à nouveau jouer dans des salles combles. Ce serait vraiment chouette de pouvoir inverser la tendance car le sport prend une toute autre tournure quand tu es poussé par tout une salle, tout un public.
Parallèlement à ta carrière de joueur professionnel, tu as lancé la structure Team Liège 3×3. Comment évolues-t-elle ?
La structure prend forme. Nous voulons vraiment franchir une étape lors de cette saison et cela passera, notamment, par l’organisation de différents tournois. Nous réfléchissons également à l’organisation de stages spécifiques 3×3 en Belgique et à l’étranger où nous imaginons les faire coïncider avec une semaine World Tour afin que les participants puissent assister à ces compétitions.
Qu’en est-il de vos équipes ?
Nous voulons amener nos équipes féminines et masculines au plus haut niveau. Pour cela, il n’y a pas de secret, il faut gagner des matchs et prendre des points. Nous comptons aligner nos équipes dans différents tournois à l’étranger afin d’engranger un maximum de points pour arriver, in fine, au World Tour, là où évolue actuellement l’équipe d’Anvers. Il y a du potentiel au sein des équipes Team Liège 3×3 et nous sommes confiants quant aux perspectives d’évolution et à la possibilité de rejoindre ce World Tour la saison prochaine ou, en tout cas, à court terme.
Thiebaut Colot
Crédits photos : Denain Voltaire et Pascal Thurotte