#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de l’écrivain hutois Francis Stapelle qui publie La Sauve, son quatrième roman aux éditions Academia.
La cinquième édition de « Lisez-vous le belge ? » est l’occasion idéale de mettre en avant des acteurs du livre belge dont fait partie Francis Stapelle qui a travaillé comme scénariste et metteur en scène de spectacles son et lumière au château féodal de Moha pendant vingt ans. « Au départ, ces spectacles étaient basés sur des histoires et légendes du château puis, petit à petit, cela s’est dirigé vers la fiction », commence ce Hutois qui toujours eu l’écriture comme fil rouge. « J’aime m’exprimer de façon créative, de modestement rendre concret un récit après mon passage. »
En balade, Francis a toujours sur lui de quoi prendre des notes ou enregistrer une idée. « J’ai l’esprit qui se branche sur un projet et au bout d’un moment, je me concentre et m’attelle à la réalisation de celui-ci », continue-t-il. « Mon inspiration a une part purement imaginaire qui se rattache à des évènements vécus comme acteur ou spectateur. »
Si Francis concède qu’il est difficile de s’analyser soi-même, il reconnait un goût pour l’architecture du récit ainsi que pour celle des phrases. « J’aime emmener les lecteurs dans une démarche et j’attache beaucoup d’importance au style d’écriture et à la construction du livre », poursuit-il.
Après un premier recueil de nouvelles, Francis publie son premier roman aux éditions Academia. Trois autres suivront. « C’est une maison qui fait très sérieusement son travail. Ce n’est jamais gagné d’avance : il y a un vrai processus de lecture et de sélection », poursuit-il. « Le choix est motivé et explicité : c’est confortant pour un auteur. »
Le dernier en date s’intitule La Sauve. « Un néologisme », sourit Francis qui y narre la fuite en France de Denis, victime d’un séisme sentimental. « Il veut oublier son passé et se reconstruire. Pendant vingt ans, il se refait une vie. Il n’a pas la volonté de survivre mais bien celle de revivre. »
Un héros qui n’est pas inconnu à l’écrivain mosan puisque Denis figurait déjà dans son livre précédent Saint Marc et le diable Denis. « Dans ce roman-là, il manquait vingt ans au parcours de ce personnage. La Sauve le complète, c’est un peu le fil conducteur, la pièce du puzzle qui manquait », conclut Francis en spécifiant que les deux bouquins peuvent se lire tout à fait séparément.
Thiebaut Colot
Plus d’infos : Plus d’infos : www.editions-academia.be , Francis Stapelle – Biographie, publications (livres, articles) (editions-academia.be)
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