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« Ecrire un roman, c’est un marathon »

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Dans le cadre de la campagne « Lisez-vous le belge ? », #Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Magali Stourme, autrice montoise qui vient de sortir son cinquième réjouissant roman : La revanche du casque à plume.

« J’ai toujours eu un peu envie d’écrire. Petite, je lisais beaucoup de bandes dessinées. A l’adolescence, j’ai commencé à dévorer des romans. J’aimais d’ailleurs beaucoup lire les romans obligatoires à l’école, découvrir de nouveaux auteurs », commence Magali Stourme. « Quand j’ai commencé à lire des livres de Marc Lévy ou de Guillaume Musso, par exemple, je me suis dit que cela aurait été chouette d’avoir ces idées-là, que cela pourrait être agréable d’écrire moi-même et de faire toutes les recherches inhérentes à l’écriture d’un bouquin. »

Le quotidien trépidant repousse les velléités d’écriture de cette Montoise. « Et puis, je ne savais pas comment m’y prendre », reconnait-elle. En 2020, la planète est à l’arrêt à cause d’un détestable Pangolin. « Je me suis retrouvée confinée, comme tout le monde. J’ai dès lors eu davantage de temps et j’ai suivi une masterclass d’écriture en ligne et je me suis lancée, ma première histoire m’étant apparue comme une illumination. »

Ce n’est pas un mais trois romans que Magali écrit durant cette période féconde ! « Je n’arrivais pas à me détacher de certains personnages donc j’ai imaginé trois histoires pour trois personnages », continue celle pour qui les personnages sont primordiaux dans son processus d’écriture. « C’est mon fil conducteur. Le genre Feel Good que j’ai choisi tourne autour de personnages auxquels on peut s’identifier. Ces personnages sont inspirés entièrement ou en partie de personnes croisées, remarquées, de conversations capturées. »

Le Feel Good s’avère un choix naturel pour cette autrice productive. « Je suis comme ça dans la vie. J’essaie d’être toujours souriante, optimiste, d’apporter de la bonne humeur », poursuit Magali. « C’est aussi le genre que je lis le plus et c’est aussi vrai concernant les films et les séries. »

La musique occupe une place centrale dans le processus créatif de Magali. « Mon inspiration vient souvent quand j’écoute de la musique. Une idée de trois lignes émerge et je dois me ranger sur le côté pour la noter. Je visualise une sorte de clip, des scènes », dévoile celle dont les bouquins sont truffés de références musicales. « J’ai souvent le début et la fin du livre dans ma tête. Après, il faut faire des recherches pour créer l’intrigue et la contextualiser au mieux. Ce travail de recherche est à la fois passionnant et décourageant. A chaque fois, il faut remettre l’ouvrage sur le métier, c’est un éternel recommencement. Je veille à conserver mon style mais que l’histoire ne soit jamais la même. C’est un challenge à chaque fois. » Et d’ajouter. « Ecrire un roman, c’est un marathon. Lorsque j’appose le mot fin, je suis émue, je pleure. Et entre deux romans, j’ai toujours une petite période de ‘burn-out littéraire’. Mais il suffit d’une rencontre positive ou d’un bon salon pour que l’impulsion revienne. »

Pour cette rentrée littéraire 2024 et alors que la campagne « Lisez-vous le belge ? » bat son plein, Magali publie chez Être vu pour être lu son cinquième roman : La revanche du casque à plume« J’avais envie de raconter la vie parallèle de deux petits garçons nés en même temps et qui vivent dans des univers diamétralement opposés », détaille-t-elle.

Un livre agréable à lire qui fait voyager le lecteur entre Monaco et Rio avec la Formule 1 en toile de fond. « Mon mari est fan de Formule 1 et je l’ai déjà accompagné dans plusieurs pays du monde pour assister à des Grands Prix », précise cette titulaire d’un graduat en tourisme et qui a commencé sa carrière dans une agence de voyages. « J’adore voyager et dans mes livres, j’essaie de parler d’endroits que je connais afin que les lecteurs aient réellement l’impression d’y être. Par contre, comme je n’étais jamais allée à Rio, j’ai consulté beaucoup de blogs et regardé énormément de reportages pour pouvoir décrire au mieux cette ville et l’atmosphère qui s’en dégage. »

En seulement quelques années, Magali a livré cinq romans qui ensoleillent le quotidien. « Pour mon premier livre, jusqu’à quelques jours avant sa parution, je n’osais même pas l’évoquer », avoue celle qui est d’abord passée par l’autoédition. « Ensuite, les premiers retours de lecteurs inconnus sont arrivés et c’était gratifiant. Au fil des livres, j’ai pu constater que certains lecteurs me suivaient et cela m’a débarrassée, en partie, du syndrome de l’imposteur. »

Désormais publiée par une maison d’édition belge, Magali se compare à un joueur de football ayant quitté les divisions provinciales pour évoluer dans les cercles régionaux, conservant l’envie de rejoindre l’élite nationale dans un coin de sa tête. « Je me sens désormais plus légitime en tant qu’autrice mais pas comme les écrivains publiés par de renommées maison d’édition. Peut-être proposerais-je un jour un manuscrit à une grande maison afin de chasser mes derniers doutes », conclut cette sympathique quadragénaire.

Thiebaut Colot

Le livre : La revanche du casque à plume – Magali Stourme – Babelio

Crédits photos : DR

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