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Alors que la campagne « Lisez-vous le belge ? » touche doucement à sa fin, #Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de l’artiste liégeois Stéphane Pirard, auteur, notamment, du très beau texte théâtral Fugue.
S’il a vécu à Bruxelles et habite désormais du côté de Louvain-La-Neuve, Stéphane Pirard est né, a grandi et fait ses études à Liège. « Ma famille y vit, ma compagne est Liégeoise et je prends toujours beaucoup de plaisir à revenir dans la Cité ardente pour voir mes proches », assure ce sympathique quadragénaire. « J’aimerais beaucoup rejouer à Liège et j’ai hâte d’y développer différents projets artistiques. »
Formé au Conservatoire de Liège, c’est au théâtre qu’il fait ses premiers pas après avoir rejoint l’Atelier Jeune Théâtre à la sortie de ses études et s’épanouit rapidement dans des projets jeunes publics. « Cela m’a toujours plu d’être au contact des jeunes, de travailler avec des adolescents », confie-t-il. « Que cela soit dans la direction du jeu ou dans l’écriture, cela s’aligne bien avec mes aspirations. »
Stéphane est un touche-à-tout talentueux. Comédien, acteur, scénariste, auteur et compositeur, ce Liégeois d’origine explore le théâtre mais aussi la chanson et le cinéma – comme par exemple avec le court-métrage Contre-courant co-écrit avec Gaëtan D’Agostino qui a reçu le prix du meilleur scénario au Massachusetts Independent Film Festival – avec l’écriture comme fil conducteur. « Ces différentes disciplines se complètent. Toutes sont des moyens d’expression, des outils de création et sont intrinsèquement liées », analyse-t-il. « Je ne sais pas pourquoi je choisis tel ou tel média, cela se fait naturellement. C’est souvent une question de désir. »
En 2020, Stéphane publie son premier texte pour le théâtre : Fiction. « Un premier texte personnel car il s’agissait d’une autofiction avec d’abord l’écriture du texte puis un travail de plateau car nous étions deux pour jouer cette pièce », précise-t-il. Trois ans plus tard sort Fugue. « Ce texte est basé sur mes rencontres avec des jeunes, il est parti d’eux, de ce qu’ils avaient à me raconter. Je m’inspirais parfois de leurs récits ou d’une partie de ceux-ci ou bien c’était la personnalité des jeunes comédiens qui servait de matériau. J’écrivais le texte au fur et à mesure des improvisations. »
Une pièce dont le thème est, vous l’aurez deviné, la fugue. « C’est quelque chose qui m’a toujours interpellé et c’est ce dont j’ai gardé du roman culte de J.D. Salinger, L’Attrape-cœurs, avec cette évasion dans la ville qui est en quelque sorte le personnage principal », explique Stéphane. « J’avais envie de parler de ce point de rupture entre les jeunes et les adultes sans stigmatiser ces derniers, ni être manichéen, montrer ces incompréhensions et cette incompatibilité à dialoguer. » Et d’ajouter : « La fugue, c’est aussi la liberté, cette bascule entre l’enfance et l’âge adulte. »
Un texte qui touche en plein cœur, offrant à voir une diversité de situations qui interpellent. « C’est finalement un thème très contemporain, très actuel », conclut Stéphane. « J’ai remonté le projet à Verviers avec d’autres jeunes et ils se sont immédiatement glissés dans la peau des personnages. »
Thiebaut Colot
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L’actualité de Stéphane Pirard : Rebellion de Stéphane Pirard les 6 et 7 décembre au Théâtre de l’Ancre à Charleroi, C’est arrivé près de chez toi de Thibaut Nève du 17 décembre au 5 janvier au Martin’s à Genval, Antigone versus Créon de Benoît Verhaert du 27 janvier au 2 février à La Roseraie à Bruxelles et Tous les phoques sont des sirènes de Damien De Dobbeleer du 11 au 14 février au Théâtre Varia à Bruxelles.
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