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Comme tous les trois ans, Liège redevient pendant quelques mois le centre névralgique de la gravure contemporaine grâce à la renommée Triennale de la Gravure.
Reconnue pour sa capacité à rassembler les meilleurs artistes, la Triennale internationale de Gravure contemporaine promet une nouvelle fois de célébrer l’art de l’estampe sous toutes ses formes avec des techniques toujours plus innovantes. Offrant un panorama inédit des tendances actuelles, l’exposition de cette treizième édition rassemble 45 artistes à La Boverie, provenant de 11 pays et sélectionnés parmi 408 candidatures.
Nombreux étaient les artistes du monde entier à avoir convergé vers la Cité ardente fin novembre pour l’inauguration de la désormais bien réputée Triennale de la Gravure organisée par La Boverie. Grâce aux œuvres de ces différentes personnalités, une véritable richesse de techniques – contemporaines et classiques – apparaît alors que la multitude de styles représentés offre d’innombrables horizons personnels et engagés.
Originaire de Bulgarie, Adelina Iantcheva souhaite transmettre l’acceptation de l’imperfection dans une société de plus en plus normée à travers sa série de monotypes. Un désir qui trouve ses racines dans un contexte familial où la perfection se devait d’être de rigueur.
Augusto Sampaio, artiste et professeur brésilien, est venu à Liège avec enthousiasme pour présenter AZ 6X9, une série sur les objets du quotidien organisée alphabétiquement. Il a délibérément choisi une série croissante d’objets, allant du plus petit au plus grand. Un parallélisme entre cet alphabet et les objets se dévoile car en fonction de la langue employée, la suite d’objets prend un sens différent. Optant pour la gravure en relief, Augusto Sampaio pousse à la réflexion quant à l’accessibilité de cette discipline.
Hispano-Suisse, José Luis Largo jouit d’une solide réputation pour ses interventions détournées sur des sujets percutants. A travers son travail, il partage ses questionnements sur l’avenir. Il puise en partie son inspiration dans son quotidien, sa dernière œuvre résultant de l’observation d’une jeune femme longuement assise dans un parc madrilène.
A travers sa série de portraits intitulée Talion, Antonin Malchiodi dénonce les différents préjudices inhérents à nos sociétés contemporaine. Une réflexion sur le mode de fonctionnement de nos communautés qui trouve un écho particulier dans le magnifique Musée de La Boverie.
Ce rendez-vous était aussi l’occasion de décerner le Prix de la Triennale d’une valeur de 5000 euros. Une récompense remise par Mehmet Aydogdu à Muriel Moreau pour son œuvre Le Théâtre d’Eau, réalisée en 2023. « Voir l’eau, c’est vouloir être en elle », explique l’artiste primée.
La Triennale de la Gravure se tiendra jusqu’au 16 mars 2025 au Musée de La Boverie mais c’est bien toute la Cité ardente qui célèbre cet art avec la Fête de la Gravure. Organisée en parallèle à la Triennale, cet évènement incontournable se déploie dans une vingtaine de lieux partenaires à Liège et aux alentours. Un large panel d’activités vient enrichir un programme dense et qualitatif. « La Fête est l’occasion idéale pour célébrer et faire découvrir au grand public la richesse et la diversité de la gravure contemporaine », concluent les organisateurs.
Plus d’infos : Triennale de Gravure 2024 — Liège , fete-gravure-2024-bdef.pdf
Sonia Pecharroman Sorce
Crédits photos : Sonia Pecharroman Sorce