Le jeune Calidifontain Sam Winkin a réalisé un rêve de gosse en participant début février à l’Enduropale du Touquet, épreuve mythique et plus longue course sur sable du monde qui fêtait ses cinquante ans d’existence.
Sam Winkin a deux passions : le basketball et la moto. Deux disciplines dans lesquelles ce souriant jeune homme excelle. « Je pratique la moto comme loisir depuis mon plus jeune âge », se souvient celui qui a débuté avec une QR50 Honda avec laquelle il faisait des tours dans le jardin familial. S’il s’est bien amusé ensuite en quad, ce sympathique Calidifontain a rapidement compris que c’était sur deux roues qu’il prenait le plus de plaisir. PW80, TTR 125, 85 deux temps et puis directement de grosses cylindrées comme la 450 cc avec laquelle il évolue désormais lui ont permis de peaufiner sa conduite et ses réflexes.
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Depuis deux ans, en parallèle du basketball qu’il pratique à haut niveau au RBC Ninane, club face auquel il a grandi, Sam s’est lancé dans les compétitions de motocross. « Cette passion me vient de mon papa qui fut un très bon pilote et m’a rapidement donné goût à ce magnifique sport individuel », dévoile-t-il. « Aujourd’hui, il me transmet son expérience au bord des circuits, aux entrainements et m’accompagne au mieux. »
Sur deux roues, Sam s’éclate ! « J’adore l’adrénaline et les sensations que cela procure ! Se retrouver à plus de trente-huit pilotes derrière une grille de départ avec l’objectif de passer le premier virage en tête ou de finir la course en première position : il n’y a qu’en moto qu’on retrouve cela », s’enthousiasme-t-il. « En outre, les week-ends des courses sont toujours intenses et stressants et c’est à chaque fois beaucoup d’impatience de retrouver les supporters, les concurrents, les amis et la famille lors des épreuves suivantes. » Et d’ajouter : « Je partage totalement cette passion avec mon papa qui m’accompagne dans la moto tandis que ma maman se charge du basket même si tous les deux essaient d’être là aussi bien aux courses qu’aux matchs. Et j’ai aussi ma copine qui me suit presque partout. »
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Au fil des années et de longues et ardues sessions d’entrainement, Sam a développé ses qualités et ses compétences. « Pour être un bon pilote moto, il faut un caractère assez fort et un mental d’acier, être en forme physiquement et bien se préparer », assure ce passionné. « Cela passe par des sacrifices et des entrainements assez intenses. Il faut un peu talent mais c’est surtout en bossant dur et en accumulant les heures de roulage – ce que je n’ai pas toujours l’occasion de faire car le basketball me prend beaucoup de temps – que la progression se remarque. »
Pour sa première saison de motocross, cet athlète accompli avait obtenu des résultats intéressants à la VMCF, un championnat qui se déroule au nord du pays. Il a ensuite changé de fédération pour rejoindre l’AMPL où les circuits lui convenaient davantage, au point d’enchainer les belles performances jusqu’à décrocher le titre de vice-champion juniors AMPL 2024-2025 !
Aussi agréable dans la vie que compétitif sur les labourés, Sam s’est récemment lancé un défi de taille : participer à l’Enduropale du Touquet*. « C’est la course sur sable la plus dure et la plus belle au monde », s’extasie le jeune pilote. « Depuis que je suis petit, je fais le déplacement pour y assister afin d’y supporter des connaissances mais surtout mon papa qui a disputé plusieurs fois cette épreuve. J’ai toujours rêvé d’être à la place des pilotes et de prendre le départ de cette course mythique. »
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Grâce au soutien de ses parents, de ses proches et de ses sponsors, Sam a pu s’inscrire à cette compétition iconique et a bossé sans relâche afin d’être prêt à relever ce colossal challenge. « Mon objectif prioritaire était de terminer cette épreuve si exigeante, le second d’atteindre un certain classement », précise Sam qui a bouclé la course à une très satisfaisante 388ème place sur 1360 participants. « Je suis passé par tellement d’émotions différentes durant cette course ! »
Durant la première partie de l’épreuve, c’était la joie d’enfin pouvoir s’y aligner qui prédominait. « Je prenais du plaisir et réalisais la chance que j’avais alors qu’à ce moment-là, nous étions sur un circuit plat et rapide où la vitesse, sur la plage, pouvait atteindre les 160 kilomètres par heure », se remémore Sam. Après le premier passage au stand, la course prenait une autre tournure, le circuit se « trouant » de plus en plus. « Il fallait essayer de garder un rythme assez soutenu alors que la fatigue commençait à poindre. L’amusement fait alors place à la notion de survie. »
Ce pilote calidifontain n’était pas encore arrivé au bout de ses peines car après le second passage au stand, la piste se dessinait encore davantage. « Chaque chute devient une pénitence. Le seul but est le drapeau à damier mais avant de le voir s’abaisser, les difficultés peuvent pousser à l’abandon. Heureusement, mon caractère et ma fierté m’ont poussé à serrer les dents pour terminer la course de la plus belle manière », confie Sam qui était alors aussi heureux que fourbu. « J’ai pu réaliser un rêve d’enfant qui me laisse tant de souvenirs en mémoire. Et je suis déjà en train de penser à améliorer mes objectifs pour la prochaine édition. »
Mais avant cela, une nouvelle saison de motocross attend celui qui lutte actuellement sur les parquets pour aider le RBC Ninane – l’un des plus emblématiques clubs de basketball de la province de Liège de ces vingt-cinq dernières années – à assurer son maintien en TDM2 (troisième division nationale). Un prochain championnat qui sera synonyme de découverte de l’antichambre du plus haut niveau car l’obtention du titre de vice-champion juniors a conduit Sam à changer de catégorie. « Je ferai les sacrifices nécessaires et m’entrainerai le plus possible afin d’évoluer au maximum. Et si tout se passe bien, peut-être pourrais-je envisager d’atteindre des podiums en fin de saison », conclut ce sportif émérite.
Thiebaut Colot
* : L’Enduropale du Touquet se déroule annuellement à la Côte d’Opale depuis 1975. Cette épreuve, inspirée de ce qui se faisait aux USA et imaginée par Thierry Sabine, compte désormais pour la Coupe du Monde de course sur sable est la plus longue course sur sable en comportant 15 kilomètres. Cette course en ligne d’enduro se rapproche davantage de l’endurance tout terrain que de l’enduro pure et attire chaque année 600 000 spectateurs. Cette compétition qui s’étale sur un week-end et pour laquelle plus de 200 journalistes sont accrédités est retransmise dans plus de 140 pays. A noter qu’au palmarès des Dames, c’est la Belge Amandine Verstappen, tenante du titre, qui est la recordwoman au nombre de victoires avec trois trophées.
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