Encore trois belles soirées avant le clap de fin du Festival de Liège.
Depuis le 31 janvier, le Festival de Liège impulse son atmosphère ô combien singulière au Manège Fonck et à la Cité ardente dans son ensemble. Comme tous les deux ans, cette biennale internationale des arts de la scène propose une multitude de spectacles – dont plusieurs furent sold-out ! – et évènements attractifs, faisant de Liège un véritable carrefour culturel, un lieu de rencontres intenses et de découvertes artistiques venues des quatre coins du monde. Démarches authentiques, créations audacieuses et moments de fête inoubliables ont animé ces trois dernières semaines où le spectacle vivant et la culture sont mis à l’honneur dans l’un des plus emblématiques quartiers de Liège.
« A l’heure où nos valeurs démocratiques vacillent, où la fracture sociale s’accentue, où l’impensable d’hier fait désormais partie d’aujourd’hui, en ces temps de folies guerrières, ces temps où les loups sortent des bois avec fierté et arrogance, il nous paraît plus que jamais crucial de dépasser nos propres frontières, d’aller à la rencontre de l’autre, de croiser nos regards, nos cultures et nos langages et de rester fidèles à ces objectifs artistiques et politiques qui ont forgé notre identité depuis vingt-cinq ans », communique l’équipe organisatrice du Festival de Liège, rendez-vous culturel immanquable et à l’histoire riche et foisonnante.
Qu’ils viennent d’Iran, du Liban, de Pologne, d’Ukraine, de Bolivie, de Suisse, du Chili, de Serbie, d’Allemagne, d’Italie, de France, des Pays-Bas, du Rwanda, de Biélorussie ou, évidemment, de Belgique, tous les artistes présents à Liège pour ce festival inclassables sont animés d’une même ambition : susciter l’émotion, le questionnement et la réflexion.

La fin du Festival de Liège approche et quelques beaux rendez-vous sont encore au programme, notamment La Taranta, une création de Martine De Michele et de En Compagnie du Sud qui s’inspire d’uune araignée qui vivait surtout dans les champs et menaçait ainsi les paysannes et les paysans lors des périodes de récoltes. La morsure de la taranta provoquait différents effets qui ne pouvaient être soulagés que par la joie, grâce aux chants, à la danse et à la musique. « Le rituel de la taranta est le point de départ de l’exploration de En Cie du Sud. Les documents écrits sur le sujet se répondent comme un dialogue inachevé : se complétant, se contredisant, s’entrechoquant. Des récits, des textes, des chants, des témoignages se sont alors entremêlés comme les fils d’une toile complexe et vivante », précisent les organisateurs.
Il y aura aussi Beytna, une création franco-libanaise qui ponctuera ces trois semaines de fourmillement artistique et culturel. « Le chorégraphe libanais Omar Rajeh, figure incontournable de la danse, invite le public à sa table. Il réunit musiciens et danseurs venus des quatre coins du monde autour d’un banquet mijoté en direct », résument les organisateurs à propos de ce spectacle joyeux, parfait pour ponctuer trois formidables semaines.
Si les pièces et les spectacles sont l’essence même du Festival de Liège, les afters et rencontres en sont le coeur. « La fête comme une irrésistible envie de se sentir vivants et vivantes », assumaient les organisateurs. Ce jeudi 20 février, double ration pour les Liégeoises et Liégeois avec deux concerts à ne pas manquer ! Estelle Bourgeois sera sur scène pour faire découvrir son univers où la poésie des mots s’entrelace aux sons afin de provoquer une expérience enveloppante et touchante.
Ensuite, Tout est Joli/ All is Pretty prendra le relais pour un feu d’artifice musical teinté de pop, rock, blues et country progressive. Thierry Devillers et Michel Debrulle sont à l’origine de ce groupe à géométrie variable qui convoque quelques icônes de la musique. « Rock, pop, country progressive et reggae s’entrelacent dans une élégance british, pour une fantaisie grave qui prouve que la pop a encore des choses à dire », assurent les organisateurs.
Vous l’aurez compris, le Festival de Liège réserve encore quelques moments d’anthologie avant de baisser le rideau ce 22 février. « Ce festival est le vôtre. Celui de celles et ceux qui croient en la puissance de la culture comme réponse à un monde en proie aux incertitudes, en son pouvoir de transformer, de faire réfléchir, de créer des liens et de réveiller les consciences, pour que jamais ne l’emporte la résignation », concluent les organisateurs de ce grand barnum artistico-culturel.
Thiebaut Colot
L’histoire du Festival de Liège : « La puissance de la culture comme réponse à un monde en proie aux incertitudes » — #Liégeois
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Crédits photos : Pavlos Vrio et Festival de Liège