Fast Food, le nouvel EP du rappeur liégeois Hobiwan à consommer sans modération.
C’est désormais une réalité bien ancrée : la musique urbaine, dont le rap fait partie, est la musique la plus écoutée dans le monde. « L’avènement du streaming a beaucoup contribué à l’essor de ce genre musical mais la culture du rap existe depuis cinquante ans et c’est un vecteur qui se renouvelle sans cesse grâce à la jeunesse », analyse Kaer, figure bien connue de la scène musicale liégeoise et belge. « La musique urbaine véhicule une poésie et des codes populaires qui parlent directement aux jeunes, qui leur ressemblent. »
Le côté Do it Yourself du rap motive la jeune génération à s’y intéresser de différentes manières. « Cette culture n’appartient à personne et surfe sur un vrai engouement. Les artistes qui performent dans la musique urbaine sont de plus en plus jeunes et, avec internet, créent de véritables communautés », souligne Kaer qui, avec La Centrale Son, a collaboré avec le rappeur Hobiwan – avec qui il bosse également pour la Milk Tape – pour son nouveau projet, Fast Food. « Notre mission s’articule autour du développement et de la stratégie du projet comme une sorte de label service. Le hip-hop est un milieu solidaire où il faut soutenir les initiatives et les artistes qui n’ont pas peur de se retrousser les manches. »
« Le boulot effectué par la Centrale Son m’a énormément aidé. Cela m’a permis de déléguer, ce que je ne faisais pas avant, et de me concentrer sur la musique et la direction artistique, en compagnie de ma compagne, Two Law. C’était incroyable », sourit Hobiwan, jeune rappeur liégeois qui dévoile Fast Food, un EP de six titres, tous à 113 bpm. « Plusieurs sons ont été enregistrés, sans forcément le vouloir, à cette fréquence. Je me suis donc dit que ce serait cool de faire tout un EP à 113 bpm. » Et d’ajouter : « Cela donne un côté usine, comme fait à la chaîne mais où, paradoxalement, les sonorités sont différentes pour former un ensemble cohérent. »
Comme son titre l’indique, Fast Food évoque la surconsommation dans l’industrie musicale. « Cela me touche personnellement car désormais, beaucoup de projets sont noyés dans la masse », explique Hobiwan. « Avant, il y avait un côté très qualitatif, on attendait la sortie de certains titres. Maintenant, il y a un tel flux de morceaux qui sortent constamment qu’on a sans doute un peu perdu cette émotion. »
Comme depuis le début de sa carrière, Hobiwan a bossé avec Madka pour les prods dans ce projet qui privilégie l’authenticité, la sincérité et la qualité. Un EP disponible sur toutes les plateformes mais aussi en version physique chez Milk à Liège à consommer sans modération.
Thiebaut Colot
Pour (re)découvrir le portrait d’Hobiwan : « Un style un peu humoristique dans les visuels mais humblement sérieux dans les textes » — #Liégeois (liegeois-magazine.be)
Plus d’infos : Hobiwan – Fast Food
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