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« Je ne pouvais pas rêver avoir un plus beau successeur au titre mondial »

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Dix ans après Philippe Gilbert sur les hauteurs de Valkenburg, Remco Evenepoel a enflammé toute la Belgique en remportant, au pays des kangourous et avec panache, le sublime maillot irisé. Le petit cannibale étoffe encore un peu plus sa légende à seulement vingt-deux printemps.

La langue française est riche d’adjectifs et de superlatifs. Mais ceux-ci viennent à manquer pour qualifier le nouvel accomplissement de Remco Evenpoel ou s’avèrent superflus lorsque ce jeune champion dévoile un franc sourire en se hissant sur la plus haute marche du podium de ce Mondial australien.

Avec Wout Van Aert et Remco Evenepoel, la Belgique était la grande favorite de ces championnats du monde au pays des kangourous. Les deux champions ont réussi la course parfaite – contrairement à l’an dernier – sublimée par le nouveau numero exceptionnel du petit cannibale. A 26 kilomètres de l’arrivée, le petit prodige de la bicyclette décramponnait aisément son compagnon d’échappée pour filer vers une victoire magistrale, franchissant la ligne avec de plus deux minutes d’avance sur Christophe Laporte, Van Aert empochant la quatrième place.

« La souffrance à bicyclette est noble car elle correspond au plein épanouissement de la volonté. » (Henri Desgranges)

Après San Sebastian, L-B-L, la Vuelta ainsi qu’une médaille de bronze quelques jours plus tôt dans le chrono, Remco Evenepoel rejoint les plus grands champions capables de remporter une classique, un grand tour et un championnat du monde la même année. « On vient de vivre un superbe moment du sport belge » réagissait Eddy Merckx pour Le Soir. « Tactiquement, l’équipe belge a réussi la course parfaite, avec Serry, Hermans et Dewulf qui ont constamment gardé le contrôle des événements, même s’il faut bien sûr toujours une dose de réussite pour que les planètes s’alignent. Les Français ont essayé d’ouvrir le scénario très tôt, sans doute pour faire paniquer notre équipe, mais cette stratégie n’a pas pris. La Belgique a parfaitement joué le coup. »

Dix ans après Philippe Gilbert sacré champion du monde sur les hauteurs de Valkenburg, Remco Evenepoel enfile le sublime maillot irisé. « Félicitations Remco ! Je ne pouvais pas rêver avoir un plus beau successeur au titre mondial », a assuré le futur retraité sur les réseaux sociaux. L’histoire est belle, belle comme une victoire « à la Remco » : au panache et au talent. A seulement vingt-deux, le Brabançon fait déjà partie des meilleurs coureurs de monde et semble indubitablement parti pour marquer durablement la planète vélo.

Thiebaut Colot

Crédit photo : DR

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