Nicolas Pierre est un artisan passionné par le bois. #Liégeois vous emmène à la découverte de ce sympathique Aqualien.
« Depuis que je suis gamin, j’adore bricoler » sourit Nicolas Pierre. « J’apprécie particulièrement le bois, une matière noble, vivante, qui évolue avec le temps. » Au fil des années, cet Aqualien de quarante-et-un ans bricole pour lui avant d’acheter, voici trois ans et sur un coup de tête, un tour à bois. « J’ai directement accroché et découvert une autre manière de travailler le bois. »
En total autodidacte, Nicolas tâtonne, multiplie les tentatives et les expérimentations. « Je me documente beaucoup et je fonctionne énormément sur base d’essais-erreurs », me précise-t-il. Comme pour beaucoup d’autres, le confinement se révèle un accélérateur pour cet enseignant qui s’adonne davantage à son hobby. « Cela devenait presque une drogue, j’avais besoin de descendre dans mon atelier tous les jours, parfois pour un projet précis, parfois en me laissant guidé au gré du hasard. »
Il y a un an, Nicolas perd sa maman avec qui il entretenait une relation fusionnelle. Une épreuve particulièrement difficile à surmonter. « Le travail du bois fut un véritable exutoire », reconnait-il avec pudeur. Les retours positifs sur ses créations le poussent à lancer une page Facebook – NPI Artisan – pour y partager sa passion et ses réalisations. « La mention Artisan signifie que j’ai reçu la macaron et l’autorisation légale d’avoir ce label. »
Un temps orienté sur l’élaboration de lampes en pied de vigne, ce sympathique quadragénaire décide de se diversifier, au gré de ses envies ou de celles de ses clients, confectionnant des stylos, des vases, des planches pour l’apéro ou encore des bols. « J’apprécie utiliser différents bois : vigne, olivier, chêne, ébène en fonction de la finalité à laquelle je le destine. J’essaie de privilégier du bois récupéré que je transforme », m’explique-t-il. « Je dois parfois laisser le bois reposer pendant de longs mois avant de pouvoir l’utiliser. »
L’envie et la passion sont au cœur de la démarche de Nicolas. « L’artisanat n’est pas rémunérateur, encore moins maintenant avec la hausse du prix de l’énergie », souligne-t-il. L’inspiration lui vient spontanément ou en observant ce qui peut aussi se faire ailleurs. « Je n’ai pas inventé le fil à couper le beurre », plaisante-t-il. « Je n’ai que deux limites : mon imagination et mon outillage. Mais je tente toujours de trouver des solutions pour parvenir à mes fins. »
En bon enseignant, Nicolas apprécie montrer et expliquer sa passion, défendre le respect des matériaux et est toujours partant pour ouvrir son atelier aux curieux et réaliser les projets qui lui sont soumis. En juin prochain, cet Ardennais participera à une foire de l’artisanat à Dinant. En attendant, il continue de travailler le bois avec passion pour sortir quelques jolies pépites de sa caverne.
Plus d’infos : NPi Artisan | Facebook
Thiebaut Colot
Crédits photos : NPI Artisan