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« J’aime créer des images hyper artistiques et raconter des histoires »

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#Liégeois / Liégeois Magazine vous plonge dans l’univers d’Harry Fayt, talentueux photographe subaquatique qui exposera sa superbe série de clichés Once Upon a Time ce 26 novembre à la Buronzu Gallery.

Harry Fayt a un œil, une « patte », un style immédiatement reconnaissable et ses superbes clichés subaquatiques plaisent depuis déjà pas mal d’années. « À l’âge de quatre ans, j’ai eu des problèmes auditifs et je ne pouvais pas plonger ma tête sous l’eau, ces photos sont finalement un pied-de-nez à mon enfance », sourit ce Carolo d’origine, venu à Liège car tous ses amis y avaient déménagé. « Ça bouge énormément à Liège, notamment au niveau culturel. Et puis, c’est une ville d’eau. »

Quand ce quadragénaire commence ses études en photographie, c’est dans l’espoir de devenir photographe de mode. « J’aimais les jolies filles mais je me suis rapidement rendu compte que c’était un univers assez complexe à appréhender et cela ne m’a pas vraiment plu », précise-t-il. Après avoir vécu de ses photos de concerts et de voitures, il se tourne vers la photographie de famille. Avec toujours le même fil conducteur : le portrait et l’émotion. « Quand je travaillais dans le monde musical, c’était la physionomie des émotions qui m’intéressait. Quant aux photos de famille, c’est toujours assez émouvant », explique-t-il. Hyperactif et jamais à court d’imagination, il décide de poser un premier pied dans l’eau en photographiant des bébés nageurs pour ce qui deviendra sa signature. « Cette singularité dans mon travail m’a permis de davantage me faire remarquer et d’être désormais parmi les photographes subaquatiques les plus remarqués en Europe. »

Quiconque a déjà pu observer les œuvres de ce jeune papa n’a pu qu’être ébahi, séduit, presque ensorcelé par l’onirisme, la poésie, et la beauté qu’elles dégagent. « J’aime créer des images hyper artistiques et raconter des histoires », reconnait Harry qui puise son inspiration partout autour de lui, dans le quotidien qu’il observe, dans les sujets de société ou encore parmi les grands courants artistiques qui ont traversé les époques. « J’aime aussi beaucoup tout le travail préparatoire : trouver des idées, imaginer un décor, dénicher des accessoires. Je fais cela tout seul, je chipote, je chine, je bricole. Par contre, lorsqu’arrive le jour de prendre la ou les photos, je suis entouré d’une équipe car, bien évidemment, les photos subaquatiques nécessitent beaucoup de préparatifs et ne sont pas simples à réaliser. »

Celui qui entretient un rapport fusionnel avec l’eau, tant dans sa vie professionnelle que privée, n’hésite pas à briser les codes et à s’emparer d’images emblématiques de la culture populaire. Sa série Modern Icons revisite les grands classiques de l’art. « Je m’empare d’un tableau ou d’une image que je réinterprète, sous l’eau, de manière contemporaine. J’en profite également pour développer des thèmes sociétaux », explique ce photographe surréaliste. « J’aime que les gens s’approprient les images que je crée. Je propose une interprétation mais libre à eux d’y voir ce qu’ils veulent. » Et d’ajouter : « Mes images sont construites comme un oignon : la pelure est la première sensation et puis chaque couche révèle de nouveaux détails. »

En 2023, Harry fut ordonné “Chevalier du Mérite Wallon” par le gouvernement francophone de Belgique. Une distinction qui met en lumière les personnalités qui font briller la Wallonie par leurs actions. « Quand Elio Di Rupo m’a téléphoné, j’ai trouvé ça assez rigolo mais j’étais très touché car il faut savoir que les artistes galèrent pas mal. C’est une belle reconnaissance de mon travail, j’étais content et ému », avoue celui qui exposera à la mi-janvier à l’Espace Wallonie-Bruxelles et dont les superbes photographies accompagneront une visite royale au Brésil.

Après la période Covid, ce talentueux photographe a eu le désir de sa série Once Upon a Time, douze images directement inspirées de l’univers des pin-ups. « Je voulais quelque chose de léger, de joyeux, de décalé, avec de la couleur, de la fraîcheur », souligne-t-il. Une série de clichés qui se décline en un calendrier collector pour l’année à venir et qui sera exposée le 26 novembre prochain à la Buronzu Gallery dans le cadre d’une expo éphémère, de 10 heures à 18 heures, avec des petits-déjeuners prévus pour les plus matinaux et des bulles servies tout au long de ce qui s’annonce être une belle journée dominicale. 

Passionné par son travail, pro jusqu’au bout de l’objectif et sur tous les fronts, Harry va aussi lancer le projet « voicimon.art », une structure qui souhaite offrir davantage de visibilité aux artistes en leur proposant un accompagnement graphique et visuel. « J’ai envie de partager mon expérience et mes compétences auprès d’autres artistes à des tarifs très abordables », conclut-il.

Thiebaut Colot

Plus d’infos sur l’expo du 26 novembre : Once Upon a Time (buronzugallery.be)

Pour suivre Harry Fayt et son travail : Underwater Photographer, Advertising Fashion and Art – Harry Fayt , Facebook

Pour acquérir le calendrier 2024 Once Upon a Time : Once Upon a Time in 2024 – Harry Fayt – Underwater Photographer

Crédits photos : Harry Fayt

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