« Le collier de Brisingar », nouveau spectacle du Théâtre de marionnettes, explore un thème contemporain en respectant certaines traditions.
Pour ceux qui l’ignorent encore, Liège est une ville de marionnettes. Une discipline qui a depuis très longtemps pignon sur rue dans la Cité ardente et un artisanat qui a, à Liège, conquis ses lettre de noblesse. Et alors que Bouli Lanners et son épouse – fille de Jacques Ancion, fondateur du légendaire Al Boutroule – ouvrent très prochainement leur propre théâtre de marionnettes, le Théâtre de marionnettes implanté au Musée de la Vie Wallonne demeure une référence.
A sa tête, Anthony Ficarrotta, un passionné respectueux des traditions et du folklore liégeois mais aussi conscient de la nécessité de voir cette discipline ancestrale évoluer avec son temps. « « Il faut s’adapter à l’époque et à l’évolution de la société », confirme-t-il. « Cela doit rester un spectacle familial, accessible aux cinq-douze ans, avec une histoire simple et drôle mais aussi avec un double niveau de lecture afin que les parents qui accompagnent leurs enfants s’amusent aussi. »
Ce 15 novembre, devant plus d’une trentaine de spectateurs, était présenté pour la première fois « Le collier de Brisingar », un spectacle centré autour du thème du consentement, inspiré d’une vieille légende nordique, et pour lequel Anthony avait convoqué le Chevalier Tristan, la Princesse Aurore, un Prince pas vraiment charmant, le « superman liégeois » Tchantchès et sa moitié Nanesse. Avec une vision bien à lui de l’enfer – un jeu TV de « Cyril Diablouna » -, plusieurs décors, du second degré, des calembours et des jeux de mots, Anthony livrait un spectacle aussi divertissant qu’instructif. Encourageant la participation des plus petits, arrachant éclats de rires et sourires amusés, le maître des lieux déroulait le fil d’une histoire centrée autour d’un collier magique agissant comme un véritable filtre d’amour. Un artifice permettant d’aborder avec intelligence un thème brûlant d’actualité. Pendant plus d’une heure et dans une ambiance « bon enfant », ce spectacle faisait mouche, quelques expressions en wallon venant saupoudrer ce conte contemporain.
Vu la joie sur les visages des bambins invités à découvrir l’envers du décor après le spectacle et à 3,50 euros le ticket, le Théâtre de marionnettes confirmait ainsi demeurer un loisir aussi fun que pédagogique pour les enfants, et une véritable institution à Lîdge !
Plus d’infos : Théâtre de marionnettes | Province de Liège (provincedeliege.be)
Thiebaut Colot
Crédits photos : DR